Le réseau Moïse. Un réseau pour les familles d’accueil.
Il a pour vocation :
- La réflexion autour de la problématique de la petite enfance et de ses différents modes d’accueil,
- L’accompagnement des professionnels, assistant-es maternels et familiaux, en lien avec leur identité protestante,
- L’écoute, l’information aux familles pour répondre aux exigences de la loi tout en faisant valoir leur liberté de conscience et de culte,
- La défense des intérêts des familles,
- La mise en relation des uns et des autres au travers du réseau pour rompre l’isolement et favoriser un soutien mutuel, dans la prière, dans la réflexion et les conseils.
Témoignage de Fanny OBERBEK – Assistante familiale
Depuis 15 ans, je fais partie des 38 000 assistants familiaux français. Ensemble nous accueillons 74 700 mineurs et jeunes majeurs âgés de moins de 21 ans (chiffres de 2021 selon une étude de la DRESS).
Nous effectuons un travail passionnant qui nous oblige à nous remettre sans cesse en question. Tout en prenant soin de notre propre famille, nous ouvrons notre porte, notre intimité, notre cœur à un ou plusieurs enfants. Ils ne peuvent pas rester dans leur famille à cause de dysfonctionnements complexes et néfastes pour eux. Dans nos communautés chrétiennes, il n’est pas rare de rencontrer des familles d’accueil. En échangeant avec ceux et celles que je rencontre, le constat est toujours le même : le manque de soutien spirituel. Le besoin devient donc évident et urgent.
Certes, dans le cadre de notre profession, nous avons accès à des aides psychologiques, morales, syndicales et judiciaires. L’analyse de la pratique, les groupes de parole, les suivis individuels sont autant d’outils efficaces et indispensables. Mais qu’en est-il de notre soutient spirituel ?
En tant que famille d’accueil, nous avons tous été confrontés à la pression des personnels de l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) face à la pratique de notre foi. Que ce soit à la maison ou dans le cadre de nos cultes, les injonctions d’une certaine laïcité nous sont parfois imposées. En analyse de la pratique, nous sommes libres de parler de nos difficultés face à un accueil compliqué. Mais il n’y a pas de place pour le conseil de Dieu et encore moins pour la prière. Et qu’en est-il de ceux qui se sont vu retirer un enfant en raison de leur foi ? Devant l’injustice, ils se retrouvent dans l’impossibilité d’exprimer librement leur sentiment au sein des services de l’ASE. Les membres de nos communautés peuvent compatir et prier pour eux mais sans pleinement les rejoindre dans leurs souffrances.
Face à la pression, la fatigue, les déceptions, les aléas de la vie, nous sommes parfois tentés de baisser les bras dans notre métier.
Pourtant, qui mieux que Dieu comprend les enfants qui nous sont confiés ?
Qui d’autre que Dieu peut répondre parfaitement à leur besoin ?
Sans faire de prosélytisme, toute notre personne reflète la grâce de Dieu et propose aux enfants une issue pleine d’espérance pour leur vie.
Nous sommes convaincus que chaque enfant placé peut se faire adopter par Dieu. Il trouvera ou retrouvera un papa, une maman céleste qui l’accompagnera toute sa vie. Dieu l’aidera à se reconstruire dans le domaine de sa vie abimé par divers traumatismes.
Forts de ces constats et de convictions profondes, des familles d’accueil se sont mobilisées.
Ce réseau développera plusieurs axes :
- Un axe pour l’écoute, conseil, soutien et la prière
- Un axe juridique, nos droits et devoirs
- Un axe de formation et d’information
Ce réseau est porté par la Fédération nationale des Associations Familiales Protestantes. Dans le cadre de ses missions, les associations familiales protestantes souhaitent accompagner les familles d’accueil.
Vous êtes familles d’accueil ou travailleur social en lien avec l’aide sociale à l’enfance, vous partagez les valeurs du protestantisme, ne restez pas seule ! Rejoignez-nous 👉contact
Moïse ou le choix « inspiré » d’un accueil improbable :
« Alors la sœur de l’enfant dit à la fille de Pharaon : Veux tu que j’aille te chercher une nourrice parmi les femmes des Hébreux, pour allaiter cet enfant ? Va, lui répondit la fille de Pharaon. Et la jeune fille alla chercher la mère de l’enfant. La fille de Pharaon lui dit : Emporte cet enfant, et allaite-le-moi ; je te donnerai ton salaire. La femme prit l’enfant, et l’allaita. Quand il eut grandi, elle l’amena à la fille de Pharaon, et il fut pour elle comme un fils. Elle lui donna le nom de Moïse, car, dit-elle, je l’ai retiré des eaux ». Exode 2