Nous aurions tant aimé nous rassembler physiquement et prendre du temps pour partager ensemble et nous encourager. Mais les conditions sanitaires nous ont contraints à renoncer.
Lors de l'assemblée générale en visioconférence de la Fédération des AFP du 3 octobre 2020
J’aurais eu du mal à être avec vous puisque j’ai été opérée en urgence lundi. Vous connaissez mon handicap visuel ; perception lumineuse de l’œil gauche et de l’œil droit. Une hausse de tension m’a fait perdre la perception lumineuse de l’œil droit et l’implant de l’œil gauche est sorti de son lit en occasionnant quelques dégâts. Il fallait donc l’extraire et en remettre un nouveau sur un œil déjà bien abîmé ce fut fait et je bénis le Seigneur. La petite veilleuse qui me permet de me diriger au milieu de la nuit, juste à l’œil gauche, demeure vacillante mais efficace. Alors je me réjouis d’être avec vous aujourd’hui via zoom. En effet il n’y a pas que du mauvais dans des situations douloureuses ou difficiles à surmonter.
Outre le fait que, je puisse être avec vous, les effets du confinement nous permettent aussi de mieux cadrer aux règles statutaires des assemblées générales. Nous repartirons donc à partir de 2021 avec un rythme adapté à notre fonctionnement et aux exigences de l’UNAF.
Nos assemblées générales auront lieu désormais le premier semestre de chaque année pour l’année N -1, rendez-vous donc le 8 mai 2021, pour l’assemblée générale de l’année 2020.
Difficile donc de parler de l’année 2019 qui semble avoir été balayée par une année 2020 tellement particulière. Et pourtant, ce qui a été fait en 2019 sur le plan national, ce que vous avez fait sur le terrain, nous a permis aussi d’affronter l’année 2020 autrement. La fédération nationale des associations familiales protestantes a pour objet la défense et la représentation des familles auprès des instances nationales. Nous avons donc poursuivi ses missions auprès des différents ministères, des élus, dans les commissions dans lesquelles nous siégeons et le Haut conseil de la famille de l’âge.
Ces réunions de travail, ces multiples auditions, nous permettent d’une part d’être informés et d’autre part de faire valoir la voix des familles issues de la réforme et le travail de terrain.
Nous avons aussi poursuivi nos relations en réseau avec les églises et les œuvres protestantes/évangélique « spécialisées » sur lesquels nous voulons nous appuyer en bénéficiant de leurs compétences, de leurs expériences tout en leur proposant de relayer les informations dont les familles ont besoin.
Ce travail de relations en réseau (c’était le thème de notre dernier colloque) s’est avéré tellement précieux lors du confinement :
- Partenariat avec FPF et CNEF pour favoriser le travail en réseau, notamment au niveau solidarité. Exemple avec la FEP (Fédération d’Entraide protestante) qui a aidé à solutionner des problèmes sociaux et administratifs, notamment au niveau de la solidarité sociale et de la banque alimentaire ;
- Travail poursuivi sur le projet de plateforme famille dans le but de rendre visibles les liens existants avec les œuvres qui travaillent pour la défense des familles ;
- Travail en réseau très efficace pendant le confinement (continuer le travail en réseau et officialiser les partenariats dans la reconnaissance de la complémentarité) ;
- Structure de la fédération en 3 pôles et développement continu, avec pour chaque pôle des responsables engagés et des personnes ressources : Pôle solidarité ; Pôle Éducation ; Pôle représentation.
Nous pouvions ainsi nous appuyer sur les personnes et sur les œuvres avec lesquelles nous avions noué des liens de qualité afin d’obtenir des informations. Mais également pour répondre aux nombreuses questions des uns et des autres, AFP, famille mais aussi parfois réseau associatif au sens large du terme et élus. C’est ainsi que nous nous sommes rapprochés de l’aumônerie des hôpitaux pour réfléchir avec eux sur ce qui pouvait être fait face à l’extrême détresse des personnes hospitalisées et qui ne pouvaient bénéficier de la visite de leurs proches et pas même parfois de celle d’un pasteur.
Sur le plan de notre propre réseau, en 2019 nous avons multiplié les déplacements auprès d’églises ou d’AFP qui avaient besoin d’être accompagnées pour la mise en place de leur association, d’une activité, pour transmettre la vision à leur église, pour motiver leurs bénévoles. Le travail de Nadiège a soulagé celui de la présidente mais a permis aussi que nous soyons plus présents sur le terrain et plus disponibles pour répondre à vos appels téléphoniques ou à vos nombreux messages par e-mail.
Ce travail est indispensable car la croissance de notre réseau doit aussi se faire en qualité et pas seulement en nombre. Quand je dis en qualité, il ne s’agit pas de remettre en question votre bonne volonté, votre foi, vos projets vos actions, mais de pointer aussi la difficulté que plusieurs ont à bien comprendre la différence entre une association culturelle soit-elle de bienfaisance ou d’action pour la jeunesse et ce qu’est une association familiale protestante. Le lien avec l’UDAF, le label d’État pour défendre et représenter les familles, se concrétisent aussi dans la gestion de nos associations, dans la façon dont nous construisons nos projets et menons nos actions, dans notre communication, dans le lien avec le réseau associatif, les élus et l’UDAF.
Nous poursuivrons ce travail en le renforçant et souhaitons mettre en place des formations adaptées en fonction de vos besoins et des thèmes que vous nous soumettrez (webinaire, foires aux questions) afin de vous donner les moyens de bien utiliser cette forme associative. Afin que vous puissiez prendre soin des familles, de chacun de ses membres dans une dimension globale de leurs besoins matériels et spirituels.
Vous représenter au national, c’est aussi parler de ce que vous faites sur le terrain, parler de qui vous êtes, c’est nous appuyer sur votre expérience, sur des témoignages. Mais hélas, vous avez certainement ”la tête dans le guidon’, vous êtes bien chargés et souvent vous ne nous interpellez que parce que vous avez un besoin urgent. Nous avons besoin que vous nous fassiez remonter ce que vous faites sur le terrain. Nous pouvons vous aider dans la présentation des dossiers si vous en avez besoin.
Notre newsletter, notre site, notre page Facebook doivent permettre de vous rendre visible par vos actions, quelques témoignages, etc. Ces éléments aussi nous permettent de constituer des dossiers en fonction des thèmes abordés avec les ministres, les secrétaires d’État, les élus.
Je veux insister lourdement sur cet aspect car il ne suffit pas de dire que nous avons un peu plus de 160 AFP si nous ne pouvons pas parler de ce que vous faites sur le terrain, de la population que vous accueillez, du nombre de familles suivies par semaine, de ce que vous leur apportez, matériellement, moralement, spirituellement, pourquoi cela fait la différence ou pas, de vos grandes joies, de vos grandes peines…
Les AFP locales sont invitées à investir les conseils d’administration des UDAF. Vous êtes de plus en plus nombreux à le faire y compris en proposant votre candidature pour des représentations dans les CCAS, les conseils de famille, la CAF, etc. Nous avons besoin là aussi de connaître le nombre d’administrateurs AFP dans les UDAF et le nombre de représentants dans les différentes commissions avec une mise à jour chaque année. Votre présence dans ces lieux vous permet de faire valoir la voix des familles protestantes mais aussi d’être au plus près de l’information tellement utile ensuite pour travailler sur le terrain.
La fédération aujourd’hui, ce sont 160 AFP dont 134 AFP locales agréées par les UDAF dont plusieurs en outre-mer. Cela représente près de 6400 familles membres, soit environ 20 000 familles accompagnées sur le terrain. A l’UNAF, François Guillaume a rejoint Sandra BLASIAK au Conseil de l’UNAF, chacun étant président de l’UDAF de leur département. De nombreuses opportunités d’implication des AFP dans les UDAF, CCAS, CAF. Ne pas oublier de faire remonter aux AFP vos engagements de représentation des familles protestantes en toute transparence, pour désamorcer par anticipation les soupçons de séparatisme.
Pendant le confinement, nous avons coréalisé un clip vidéo à destination des victimes. Conscients du drame que vivaient certaines familles victimes de violences physiques ou psychologiques envers les femmes, les enfants et les hommes. Elles ravagent tous les milieux et doivent être dénoncées et stoppées. Dans ce clip, une aide préventive aux auteurs de violences y est aussi proposée. La prévention est souhaitable dès l’enfance. Ce clip a été réalisé en collaboration avec Empreinte Formation, diffusé pendant le confinement à tous nos adhérents.
Nous aimerions mettre en place, pour 2021, des réunions par région ou par département par visio-conférence uniquement pour répondre aux questions des AFP, mobiliser des CA avec leurs bénévoles pour répondre à leurs questions sur l’administration, en lien avec les UDAF et la construction de projets.
Enfin, nous sommes partenaires de l’Opération Jérémie organisée par le Comité Protestant pour la Dignité Humaine, le CNEF et JPC, qui vise à encourager et aider les chrétiens à changer leur regard et leur rapport aux pouvoirs publics, et à s’impliquer dans la vie de leur cité en tant que citoyen, soit en politique ou par la représentation familiale.
Françoise Caron a tenu à rappeler le message lancé en octobre 2019 où elle encourageait les AFP à soumettre des projets locaux et départementaux 2020 liées aux actions d’intérêt général ciblant les familles pour un petit soutien financier.
Quand il s’agit d’une fédération départementales des AFP la priorité est donnée axés au soutien à la formation et à des événements promouvant les actions des AFP locales.
Elle fait part de son étonnement car aucun dossier n’a été soumis jusqu’à maintenant. Aujourd’hui, Françoise Caron réitère son appel et encourage les AFP à transmettre pour 2021, un dossier complet, motivé incluant un budget prévisionnel.
L’aide financière apportée est ponctuelle, elle ne peut servir à couvrir des dettes. Elle ne peut entrer dans le budget de fonctionnement.
Je conclurai en vous remerciant tous pour ce que vous êtes et le temps que vous consacrez à la famille, à chacun de ses membres dans un contexte si particulier. Oui, tisser et nourrir les liens qui nous unissent c’est manifester l’amour concrètement. Merci à Alain DEHEUVELS pour la méditation d’introduction qui allait complètement dans ce sens ».
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1 Corinthiens 13. 13
« En somme, trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour, mais la plus grande d’entre elles, c’est l’amour ».
1 Jean 4.7
Tous ceux qui aiment, connaissent Dieu !
Un besoin, une mission
À nous tous qui avons tant besoin de recevoir de la tendresse, une parole est adressée : « Toi, aime ! Tu as devant toi d’autres assoiffés : offre ton amitié ! » Si Jésus a choisi le verbe aimer comme pilier du résumé de la loi, dans ses deux commandements (Matt 22. 36-38) ; si Paul peut affirmer que l’amour est plus grand encore que la foi (1 Co 13.13) ; si Jean ose écrire que « Tous ceux qui aiment, connaissent Dieu ! » (1 Jr 4.7), c’est que l’amour nous propulse dans une dynamique vitale.