Nous avons tous fait le plein de soleil et de chaleur cet été. Que nous soyons partis prendre du repos ou restés à la maison, cette période estivale a rempli nos réservoirs de chaleur au point où les conséquences en ont été parfois dramatiques pour les vacanciers, pour les autochtones, pour les jeunes et les aînés.
On aspirait tous à la fraîcheur, à la rosée du matin pour nous et notre maisonnée, pour les jardins, les champs et les bêtes.
Et puis voilà que l’été n’en finit pas, que quand la terre aspire après l’eau du ciel, elle reçoit une pluie diluvienne.
Alors on pense à l’hiver en souriant. Mais attention, après le chaud menaçant, c’est le froid qui risque de dérober nos économies, nous priver de confort, mettre en danger les plus fragiles.
Le trop-plein de chaleur de cet été ne nous permettra pas de chauffer nos appartements cet hiver. Trop, c’est trop en toutes choses !
Mais je ne veux pas sombrer dans le pessimisme, ni m’insurger contre la nature que l’on pourrait rendre responsable de tous nos maux. Loin de là !
Je ne veux pas plus culpabiliser les uns et les autres en surfant sur la vague du « on vous l’avait dit ! », nous payons les conséquences de notre insouciance…
Il nous faut apprivoiser le chaud et le froid, le manque et le surplus, les années de disette et celles d’opulence.
La Bible nous rappelle que l’inquiétude ne produit rien et qu’il est nécessaire de faire connaître nos besoins à notre Dieu en lui faisant confiance.
Nous y trouvons de nombreux exemples d’hommes et de femmes qui ont vécu dans des temps difficiles et qui ont été au bénéfice de l’amour de Dieu de façon parfois improbable.
Souvenons-nous de cette veuve qui se met en route sur la parole d’Élysée en impliquant ses voisines. Elle va chercher des récipients vide pour les remplir d’huile alors qu’elle est dans le dénuement le plus complet. C’est la mise au travail de la foi dans tout un quartier. Chacun sa part et les vases se remplissent d’huile !
La veuve de Sarepta, dans un contexte un peu identique, découvre l’importance de ne pas se replier sur elle-même attendant désespérément la mort. Elle sèche ses larmes, rassemble ce qui lui reste et prépare un gâteau pour l’étranger qui est venu vers elle en prenant soin de l’autre, elle reçoit de quoi nourrir les siens.
Les Actes des Apôtres nous racontent comment la première Église s’organise pour prendre soin des plus démunis.
Alors dans ces moments où souffle le chaud et le froid sur le plan météorologique tout autant que sur le plan économique, politique et médiatique, sachons vivre le temps présent en comptant sur Dieu qui nous permet de traverser les circonstances les plus difficiles.
Vivons la réalité de l’entraide familiale au sein de nos assemblées. Prenons soin des plus fragiles, des plus démunis en adaptant nos actions à la réalité des besoins conjoncturels.
Notre dernier colloque mai 2022 (découvrir les vidéos et photos) nous a permis de réfléchir mais aussi de nous mettre en marche, d’initier des petits gestes au quotidien, des actions collectives, pour ne pas subir sans réagir, pour ne pas trembler devant les bruits de guerre mais espérer en nous nourrissant de la parole de Dieu.