Le colloque de la Fédération Nationale des Associations Familiales Protestantes, qui s’est déroulé à Limoges du 3 au 5 mai dernier sur le thème Familles et handicaps, a profondément marqué les deux cent cinquante participants.
Refuser la culpabilité « le mal n’est pas voulu par Dieu »
Job affirme que la maladie et les épreuves qui le frappent ne viennent pas de Dieu. Moïse, choisi par Dieu, bégayait. L’apôtre Paul était atteint d’une maladie handicapante sans doute touchant ses yeux et n’en a pas été guéri comme il l’aurait souhaité. Nous devons nous souvenir que la force de Dieu s’accomplit dans notre faiblesse… Les familles fragiles sont pleinement aimées de Dieu et peuvent trouver leur force en reconnaissant leur fragilité.
Le directeur général de John Bost, Guillaume de Clermont, et Isabelle Bousquet, aumônier spécialisée, ont témoigné du travail exceptionnel réalisé par les centres d’accueil de cette Fondation protestante qui prend soin en France de plus de deux mille résidents atteints souvent de handicaps lourds.
Plusieurs participants ont témoigné de leur handicap personnel visible ou invisible… et de leur joie de servir les autres avec leurs talents. À commencer par notre présidente, Françoise Caron, dont la vigueur de l’engagement et les qualités d’interventions font oublier qu’elle a perdu la vue. Le handicap est souvent compensé par le développement de nouvelles capacités. Que dire du sourire et de la gentillesse des personnes atteintes de trisomie !
Non à l’invisibilité́ des personnes handicapées !
Les chrétiens dans les églises et dans les associations sont appelés à manifester leur solidarité, en s’informant auprès des familles pour mieux accueillir les enfants à particularité et en s’adaptant aux handicaps des adultes pour que chacun sente qu’il a sa place et que personne ne soit exclu. Il ne s’agit pas seulement d’entourer et de prendre soin, mais aussi de la valorisation des talents de chacun.